mercredi 17 septembre 2008

La rentrée des étudiants de Panurge

Expérience sociologique intéressante cette "université"... Faudra que j'y aille plus souvent. Ce troupeau d'étudiants qu'on appelle "groupe de TD" se démarque particulièrement par son incapacité à prendre des décisions et à suivre bêtement l'avis du public.

En cette saison de rentrée pendant laquelle fleurissent les déclarations inutiles de nos chers professeurs à propos de méthodologie et autres dates clé de l'année (c'est quand la St Patrick ?), il est amusant d'observer ces paisibles herbivores se plier à leur instinct de survie : suivre le mouvement.

Combien d'entre nous jetèrent des regards paniqués à l'ensemble de la salle pour savoir pourquoi ils entendaient un grattement de papier ? Combien d'entre nous ont eu le réflexe de la main tendue vers la trousse au moment où un de nos voisins écrivait quelque chose sur sa feuille qui, cinq secondes plus tôt, nous paraissait totalement désuet ? Combien d'entre nous se sont mis à écrire sous la dictée d'un professeur tout étonné de donner une leçon alors qu'il croyait être en train de lire la feuille qu'il venait de distribuer ?

Observez un peu les comportements dans votre classe, regardez la crétine-j'y-arrive-pas-alors-que-je-bosse-dur-devant-secret-story écrire n'importe quelle connerie sur son cours, et observez ensuite le Domino Effect qui s'en suit. Et vous-même, seul à affronter le regard du prof, n'avez-vous pas envie de baisser votre échine comme n'importe lequel de vos kamarad ? Ne vous sentez-vous point dans une position plus confortable, les yeux rivés vers votre feuille, votre stylo grattant le papier, tout cela à la seule fin de produire un son similaire aux autres ?

Car le bêlement de l'étudiant passe par sa mine, son cri plaintif est une fouille complète de sa trousse et il ne se sent en sécurité qu'au milieu du troupeau, trop apeuré à l'idée de penser par lui-même.

L'attaque des clones a commencé...

jeudi 11 septembre 2008

Notes d'humeur

Comme les looooooongs articles ne sont pas lus (et souvent pas écrits non plus...) je crois que je vais m'en tenir aux petites pensées quotidiennes... oh nom de Moi ais-je dit "quotidiennes" ? Ce blog sera-t-il mis à jour quotidiennement ? Bon... on verra bien...

#-Siné Hebdo, "un journal qui chiera dans la colle et les bégonias"... Bon comme mes fans le savent j'étais à fond pour Siné cet été... Forcément j'ai acheté le fameux journal annonçant le retour en fanfare des anar' humoristico-gauchistes... J'avais même entendu dans une interview de Siné que la seule ligne éditoriale était l'humour... Quelle déception mes enfants, quelle déception ! Moi qui ne supportais pas les élans moralisachiants de Phillipe Val, je fus déçu en découvrant que mon supposé Graal n'était qu'une vulgaire coupe comme une autre... Attendant ce journal comme le Beaujolais Nouveau je suis tombé des nues en lisant un enchaînement de chroniques soporiphiques, et son anti-sarkozysme primaire avait un affreux goût de bouchon... Oui je hais Sarkozy et tout ce qu'il représente, mais des chroniques d'humeur pour dire "Sarkozy me fait chier !" c'est d'autant plus inintéressant. Mais bon, ça n'est que le neumebeurre ouane, j'espère qu'il se bonifiera comme le vin.
Note : Il en faudrait pas beaucoup pour faire de ce journal un vrai canard culte, plus de dessins, des dessins plus caricaturaux (Maëster par exemple serait à sa place dans ce journal pour moi) et moins d'articles Miss France du genre "la guerre c'est mal, et Sarkozy il pue du cul", des articles avec du fond comme celui de Denis Robert avec en prime de la vraie insubordination et de la vraie provocation et le tour est joué !

#-"Edvige" "Christina"... mais bordel qu'on vive dans un état policier où nos moindres faits et gestes sont contrôlés, ça encore je peux comprendre. Vu le taré qui a été élu par les millions de non moins tarés de concitoyens je ne me fais aucune illusions quant à l'avenir de ce pays et des libertés qui s'y terrent. Mais qu'on donne des noms humains, et aussi ridicules, à des fichiers qui représentent justement le pire de ce que la déshumanisation de la politique peut créer, ça non. Franchement vous vous voyez dans la rue avec des pancartes "Non à Christina !"?

#-A propos d'état policier et totalitaire, j'ai entendu dans je ne sais plus quelle émission (sinon je citerais la source bien entendu) que la police de Londres payait des gamins de 8 à 10 ans pour surveiller les gens et rendre compte des délits mineurs. Marrant comme au lieu de tirer les leçons de récits d'anticipation on semble au contraire s'en inspirer. Je suis sûr que nos amis du renseignement ont 1984 en livre de chevet.

#-Je ne sais pas si vous avez remarqué mais en ce moment sur le net il y a une nouvelle vague de chroniqueurs musicaux qui jouent la carte de l'intellectualisme et du n'importequoi-isme. Des chroniqueurs dont on se demande si ils ont vraiment écouté l'album dont ils parlent ou si ils s'amusent juste à employer le champs lexical de l'onirisme n'importe comment pour faire genre ils ont lu des bouquins. Ces mecs (et filles) doivent penser que plus un article est incompréhensible et plus la critique est bonne. Qu'ils ont saisi l'esprit du disque ou je ne sais quoi... Mais merde quand-est-ce qu'un critique zikos se remettra à parler de guitares et de chant ?

lundi 8 septembre 2008

D'inspiration

Ces temps-ci je n'ai vraiment rien à dire. Bon faut dire aussi qu'après deux mois de glandage... ah tiens on me dit dans l'oreillette que ça fait 19 ans que je glande... M'enfin bref.

Je ne trouve pas l'inspiration pour quelques textes géniaux dont j'ai le secret. Secret que je vous distille à vous pauvres mortels tel Prométhée volant le feu aux dieux, faisant rayonner sur vous mon savoir et mon intelligence telles les Lumières. La vache c'est limite du Kant ce que je viens de faire.

M'bref (contraction de M'enfin et de bref), d'habitude quand j'écris un article, j'ai une idée de départ, ensuite mon génie et mes doigts font le reste. Au fil du clavier je couds un article qui vous réchauffe dans la froideur des ténèbres de votre ignorance. Putain je m'aime.

Blague mise à part, les seules fois où je trouve quelque chose à écrire, c'est dans les moments où je m'ennuie terriblement. Les transports en commun, les marches seul, sans témoin sans personne, que mes pas qui résonnent... Ahem... Et une fois de retour chez moi, devant l'écran, les doigts fébriles sur le clavier en attente d'un ordre venant du QG cérébral, il se trouve que rien ne se passe. Le cerveau infiltré par un agent dormant, l'angoisse de l'écran blanc me saute alors à la gorge et en simple bidasse je me laisse égorger, saignant mes idées sans jamais pouvoir stopper l'hémorragie.

Marrant ça, il suffit de faire un article expliquant que je ne sais pas quoi dire pour avoir effectivement quelque chose à dire. Après Kant je suis Diderot. Ou pas... (surtout pas... xD)